Le merlan, c’est quoi ?
Plus petit que le cabillaud, il fait pourtant partie de cette même grande famille que sont les gadidés. Il constitue une très bonne alternative, gustativement et économiquement parlant, à ces poissons dont les stocks sont, en grande majorité, aujourd’hui surexploités.
Contrairement aux mulets de la saison dernière, le merlan, Merlangius merlangus, est la seule espèce de son genre. Cette espèce de taille moyenne (23.5cm) se pêche majoritairement sur les façades Manche/Mer du Nord et Bretagne/Atlantique.
Elle est facilement reconnaissable de par sa tâche noire à la base de sa nageoire pectorale, sa mâchoire supérieure proéminente et ses reflets jaunes irisés.
Pourtant moins connue des consommateurs par rapport à d’autres espèces de gadidés, le merlan est pourtant une espèce largement débarquée et donc à valoriser ! Sa chair fine se rapproche de celle de son cousin l’églefin.
Son petit nom anglais whiting dérive de la couleur de sa chair, blanche. Une expression française très utilisée fait référence à ce poisson « faire des yeux de merlan frit » (lever les yeux au ciel en montrant ses yeux blancs).
Vous avez peut-être aussi entendu parler du merlan bleu ? Cette espèce est très largement ciblée par la pêche minotière afin d’alimenter les industries de transformation du poisson (huile, farine), notamment pour l’alimentation animale. La faible part destinée à l’alimentation humaine est également transformée, en surimi.
Le saviez-vous ?
Lorsque le jeune merlan atteint une taille de 23 mm, il débute un nouveau stade de sa vie pélagique durant laquelle il réalise du commensalisme1 avec les méduses.
1 Association d’individus dans laquelle l’hôte fournit des bénéfices au commensal (l’individu qui tire des bénéfices de l’association) sans contrepartie. Il s’agit d’une interaction positive à bénéfice non-réciproque.