Oui, sans doute. Mais la question est de savoir quels poissons, quelles quantités et de quelle taille. Si nous continuons à surpêcher, les individus n’auront plus le temps de se reproduire. C’est ce qui peut expliquer l’effondrement de certains stocks actuellement. Mais le réel danger vient sans doute de la modification des équilibres naturels qui sont induits par la surpêche. La disparition des « grands poissons » laisse la place à d’autres espèces qui deviennent les prédateurs à leur tour. La proie d’autrefois est devenue prédateur des larves et des juvéniles de l’espèce qui la mangeait hier. La base de la population est cisaillée par ce nouveau prédateur, souvent de bien plus petite taille, qui ne présente parfois aucun intérêt économique.
Aujourd’hui, de plus en plus de scientifiques soulignent le besoin de prendre en compte l’ensemble de la chaine alimentaire et plus encore l’écosystème entier d’une espèce, pour émettre des avis sur l’état du stock.