Peut-on remplacer les farines de poisson par d’autres farines ?


C’est déjà le cas dans tous les élevages d’espèces carnivores où l’alimentation (distribuée sous forme de granulés), est composée au moins de 50% de végétaux (tourteaux de soja et autres protéines végétales, gluten de blé, pis protéagineux, gluten de maïs,…). Les recherches actuelles poussent même ce pourcentage jusqu’à 80% voire 85% dans certains cas. C’est un choix. Accepte-t-on que des espèces exclusivement carnivores dans la nature, deviennent partiellement ou totalement végétariennes ? C’est en partie au législateur de répondre. Mais il n’en reste pas moins indispensable de garder au poisson d’élevage, même partiellement, les qualités nutritionnelles du poisson sauvage. Il faut donc impérativement lui fournir des acides gras « polyinsaturés » connus sous le nom de « Oméga 3 » que l’on trouve principalement… dans les poissons sauvages. Les Oméga 3 sont aussi présents dans les algues, ce qui fait d’elles un composant prometteur pour l’élaboration de farines de substitution. De nombreuses études sont actuellement en cours.

Afin de fournir aux poissons carnivores les protéines nécessaires à leur développement, de nouvelles farines font l’objet de recherches : les farines d’insectes. Les insectes font partis du régime alimentaire naturel des poissons carnivores, en fonction des différentes espèces d’insectes, les propriétés nutritionnelles sont différentes, leur élevage est simple et rapide, c’est donc un substituant de choix. Quoi qu’il en soit, il faut garder à l’esprit que l’on sera toujours, à un moment donné ou à un autre, limité par la quantité que peut fournir la nature.